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13/03/2008

Décloisonnez-moi ,pitié !

736545000.jpgOn a raboté ma carcasse , mes mots s'envolent,  se fracassent sur les pavés témoins jadis de mon allégresse .Pierre par pierre s'éjectent et me menacent de ne point garder en moi cet amour tenace :

"Tu nous fatigues avec tes rêves plein les bottes , tu ne peux avoir habilité au bonheur  on t'a dit ! tu ne vois pas sotte l'abîme ? Tu perds pied et idées .Ton émotion nous incrimine , ton intuition nous assassine , prends les sous tes bras et fabriques toi un toit  ,une loi tiens !.On en voit de toutes les couleurs petite dame , tous ces drames qui se trament empêchent le jour le soleil de filtrer et le soir les étoiles de briller .Ton malheur est léger , tu vas vite oublier , au piétinement on s'est habitué et des amours on en a vu passer , arrêtes  arrêtes tu pleures ? on a déjà assez avec la pluie merde ! allez viens  ramasse tes larmes on va  en faire des fleurs finalement ."

Décloisonnez-moi  , je parle aux pavés ! c'est pas drôle .

Commentaires

Décloisonne toi par pitié!

Rien qui nous appartienne, l'amour est libre, il ne s'attend pas, ne se revendique pas.

Quand il est lourd, il n'est pas, quand il est larme, il s'en va, quand il est cris, mieux vaut en rire....

C'est vrai ça, l'amour? Qui va m'expliquer ce mot? C'est qui? c'est quoi?

Alors qu'il existe un état tellement plus subtil, aérien, léger, un état rare et secret. Un état qui ne serait pas primordial... Celui qui vous laisse libre....

Allez, ne ramasse même pas tes larmes, tu n'en feras jamais un bouquet, laisse tes pavés... il y a des sentes parallèles tellement plus jolies....

Écrit par : Mathilde | 14/03/2008

En tant que pavé, je suis cruellement choqué par cet amer constat :"je parle aux pavés ! c'est pas drôle".
Nous autres en avons marre d'être jetés. D'autant que la plage, qui nous fait office de dessous, reste des plus instable, sutout à marée haute !

Écrit par : Alex | 14/03/2008

@T'as certainement raison Mathilde ,l'amour est déroutant mais on ne peut vivre sans , c'est vital voilà ce que je pense mais ton commentaire m'interpelle , est-il possible de retrouver goût dans une sérénité acquise ?La vie sera fade...
Trés bonne soirée Mathilde et encore une fois bonne fête .

Écrit par : soulef | 14/03/2008

@Alex bonsoir , comme j'habite le vieux Bordeaux , mon parcours est parsemé de pavés et j'adore , je me mets à imaginer mille et mille situations ...Ces pavés m'ont inspiré un billet d'amour le 26/06/07 "Assujettissements..."et aujourd'hui ils me sautent à la figure si j'ose dire ,veulent me secouer pour que je puisse communiquer mes sentiments qui restent figés d'où ce souhait ardent de décloisonnement...
Aussi si ces pavés pourraient parler , ils diront mes dures matinées quand je pars tôt le matin travailler (surtout le dimanche,trace de fête et soirées arrosées ) pas âme qui vive , je me mets à les admirer surtout quand ils sont luisants après une nuit pluvieuse ...
"D'autant que la plage ,qui nous fait office de dessous ,reste des plus instable,surtout à marée haute " c'est trés joliment dit !.
Trés bonne soirée Alex.

Écrit par : soulef | 14/03/2008

"Pas âme qui vive".
Si, la vôtre.

Pavés. Dures matinées. Laissez-les devenirs mous (absorber vos pas, amortir vos peines), spongieux (boire vos larmes, les nuits pluvieuses).

Vos sentiments figés ? Mais ils animent vos mots, cette page. Ils font votre valeur. Leur beauté c'est la vôtre.

Passez une douce nuit où des songes présents se gorgeront des rêves de demains.

Écrit par : Alex | 15/03/2008

Ah soulef, vos mots me parlent tout particulièrement ces temps-ci. L'amour, il me fait atrocement souffrir, je n'en peux plus, je suis en suspension. J'ai mal de vivre parfois, alors je me terre, j'attends que cela passe et cela ne passe pas. Je ne comprends pas comment on peut arriver à un état aérien, je vis les choses tellement à fond que je n'y arrive plus, même cet état aérien me semble inexistant. Alors je vous comprends et les drames des autres, et bien quand on est dans des états comme ceux-là, on n'arrive pas à les comprendre. Il n'y a que nous qui comptons, nous et nos souffrances. Alors il faut l'exprimer cette souffrance, quitte à parler aux pavés, rejeter ce mal-être pour accéder peut-être un jour au mieux-être.
Peut-être, peut-être. Je vous embrasse

Écrit par : delphinium | 16/03/2008

Sous les pavés, la plage !

Écrit par : Tietie007 | 18/03/2008

@Alex que toutes vos nuits soient de merveilleux songes .Merci .

Écrit par : soulef | 18/03/2008

@Oui Delphinium ...peut-être , peut-être ...
Trés bonne et douce soirée .

Écrit par : soulef | 18/03/2008

@...et des marécages ! non ?! Tietie007 suis vraiment touchée de votre passage , vous êtes notre encyclopédie familiale si j'ose dire , je me mets avec les enfants à faire les quizz et chercher ...on s'y met même à plusieurs quand on a des invités ,on fait des veillées enrichissantes , mon fils vous nomme le "Bernard Pivot du net" .
Merci .

Écrit par : soulef | 18/03/2008

Des amours, on en a vu passé... Oui mais ... !

Mais vous avez raison, oustt les pavés, je vais me tordre une cheville avec mes talons aiguilles !

Quel beau bouquet de gouttes de larmes ... Peut-être comme les clochettes des muguets ...

Joli moment ici. Merci.

Écrit par : Faits divers | 19/03/2008

Tu rêves petite abeille. J'entends ton courage, j'ai pu lire ta générosité. Ton texte me rappelle cette fable de La Fontaine "l'Amour et la Folie"


Tout est mystère dans l'Amour,
Ses flèches, son Carquois, son Flambeau, son Enfance.
Ce n'est pas l'ouvrage d'un jour
Que d'épuiser cette Science.
Je ne prétends donc point tout expliquer ici.
Mon but est seulement de dire, à ma manière,
Comment l'Aveugle que voici
(C'est un Dieu), comment, dis-je, il perdit la lumière ;
Quelle suite eut ce mal, qui peut-être est un bien ;
J'en fais juge un Amant, et ne décide rien.
La Folie et l'Amour jouaient un jour ensemble.
Celui-ci n'était pas encor privé des yeux.
Une dispute vint : l'Amour veut qu'on assemble
Là-dessus le Conseil des Dieux.
L'autre n'eut pas la patience ;
Elle lui donne un coup si furieux,
Qu'il en perd la clarté des Cieux.
Vénus en demande vengeance.
Femme et mère, il suffit pour juger de ses cris :
Les Dieux en furent étourdis,
Et Jupiter, et Némésis,
Et les Juges d'Enfer, enfin toute la bande.
Elle représenta l'énormité du cas.
Son fils, sans un bâton, ne pouvait faire un pas :
Nulle peine n'était pour ce crime assez grande.
Le dommage devait être aussi réparé.
Quand on eut bien considéré
L'intérêt du Public, celui de la Partie,
Le résultat enfin de la suprême Cour
Fut de condamner la Folie
A servir de guide à l'Amour."

Je crois que là tout est dit, pourtant je ne cesserai de l'aimer moi, ce petit aveugle même accompagné de sa sombre duègne.

Des bises

Écrit par : Désirée | 19/03/2008

Et si vous reveniez nous offrir le charme de vos jolis mots ?

Peut-être que laisser un peu couler l'encre de votre plume délicate vous contribuera à vous décloisonner de la plus belle manière... Ne serait-ce que par le bien que cela procurera à nos yeux et nos âmes et qui vous reviendra comme un doux alizé de gratitude.

Au plaisir de vous lire !

Écrit par : Alex | 20/03/2008

@OH Alex merci ...oui j'aimerais tant ,j'aimerais tant vraiment .

Écrit par : soulef | 20/03/2008

ça va venir, je sais... ;-)

Écrit par : Alex | 20/03/2008

Ce n'est pas les sujets qui manquent pourtant !

Écrit par : soulef | 20/03/2008

@Faits divers , les talons de jolies femmes sont comme une caresse contrairement aux bruts qui jalonnent ces pavés ,ils se font tapis rouge ...

Écrit par : soulef | 21/03/2008

Désirée , on ne peut s'en sortir que lorsqu'on arrive à admettre et reconnaître qu'il n' y a pas finalement de logique dans la folie ...enfin je pense!
Merci Désirée ,je t'embrasse .

Écrit par : soulef | 21/03/2008

Bonsoir Soulef,

Ah si les pavés pouvaient parler et retransmettre certaines images...
Plus sérieusement ma préférée des bordelaises, sais-tu que tes mots sont originaux même si je sais que d'autres maux peuvent les altérer.
Sais-tu ma préférée des bordelaises que tes passages même très silencieux sont apaisants.
Sais-tu enfin ma chère Soulef que même avec discrêtion, c'est toujours avec un immense plaisir que je viens te lire, même si je passe en silence et ne fais aucun commentaire.
Comme lui, comme les autres, comme tous tes fidèles lecteurs, je t'adore belle dame du sud.
Avec toute mon affection, je t'embrasse et te souhaite ma chère Soulef une douce nuit.

Écrit par : Fabrice | 23/03/2008

Merci Fabrice !
Te souhaite un bon week-end de pâques ...
J'ai hâte aussi comme d'autres de lire ta plume engagée ...

Te souhaite du courage dont tout ce que tu entreprends et bonne chance.

Agréable nuit Fabrice merci.

Écrit par : soulef | 23/03/2008

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