Site Meter soulef

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

22/04/2010

Mes amis...

   

Avec une chaude prestance , la pierre précieuse rutilait à l'arrivée du soleil . Elle se mettait à danser quand il montait  les marches,  scintillante comme le givre d'une beauté sucrée.

15:15 Publié dans beauté | Lien permanent | Commentaires (21)

24/12/2009

Les deux mandolines...



Orpheline, du haut de la colline,  j'attends avec la tournure du vent que me parvienne le chant de la mandoline . Le musicien d'en bas ne me voit pas... Épris , il contemple les blonds épis de blé que sa musique fait tressaillir . Il pense à elle , il sent frémir aux bouts de ses doigts la joie , qu'en écho et émoi je reçois. Me regardera-t-il un jour ?! Il faut y croire ma foi... Champs de blé Van Gogh

13/06/2009

J'ai détourné le père ...

Tous les soirs , vers 18h50 , il me demandait de boire un coup avec lui en écoutant Pierre Desproges .Il me faisait part de ses soucis , de ses "marchés", contrats et expositions , de ses démêlées avec son équipe qui vient de quitter le bureau ,il me montrait quelques croquis et me demandait ce que j'en pensais .Il me parlait de son ami poète de Kinshasa, il me demandait où j'en étais avec mon compte rendu sur l'exposition "Les immatériaux" concepts philosophiques mis en image .En collaboration avec Jean-François Lyotard le philosophe , il a monté cette exposition au centre Georges Pompidou .Comme je venais d'étudier Michel Foucault "les mots et les choses" je voulais l'illustrer avec un travail concret ,et cette exposition tombait bien ...Me demandait si tout allait bien avec ses enfants ,qu'ai-je préparé de bon pour le dîner ...

Lui c'est le père des enfants que je gardais il y a de cela vingt ans , j'ai appris hier , qu'il a divorcé de la mère des enfants que je connais et s'est remarié avec une PSYCHIATRE MAROCAINE ! C'est trés troublant pour moi ...Je me rappelais de son regard triste , ces petits moments que je lui consacrais avant d'aller raconter une petite histoire aux enfants et les coucher ,lui étaient je pense ,indispensables ...C'est un grand architecte célèbre , ses enfants ,l'un est devenu un pilote et l'autre un grand photographe .Je ne l'ai pas vu encore , il m'a un jour dit que j'étais "une révélation pour lui",j'ai cru qu'il disait cela sous l'emprise de quelques verres de whisky qu'il venait de boire !il vivait je pense ,une grande solitude malgré sa grande renommée .Et aussi je vais enfin lui dire quelque de drôle ma foi , que je n'ai jamais bu du whisky auparavant ,je prenais juste une gorgée pour l'accompagner et discrètement je vidais le verre et le remplaçais par un jus de pomme car moi j'avais les enfants à m'en occuper plus tard et à faire mes devoirs ,j'étais encore étudiante !Il était tellement malheureux que je jouais le jeu !

Il a enfin épousé une psychiatre marocaine ! Quel cheminement pour lui ! et quel trouble pour moi !

03/03/2009

Live...box

            Je m'enterrais dans ma peau , les mots me faisaient défaut . Ils se manifestaient en cloques, plaies et gerçures mais il a suffit d'un sourire  pour que mon corps frémisse enfin sous caresses et murmures .

                                                                                             

31/01/2009

Constat.

 

vstly07v.jpgPassons, passons, puisque tout passe,

Je me retournerai souvent.

Les souvenirs sont cors de chasse

Dont meurt le bruit parmi le vent .

                     G.APOLLINAIRE,Alcools.

                              

11/01/2009

Tristesse 61

Фотограф Todd Hido (49 фото - 2.27Mb)

Triste monde ,au fond de la chambre 61 ,je le regarde livide. Je m'interroge, sur les mots sordides,  les cauchemars morbides,  les écrits de sens vides, des humains de sang,  avides. Ce monde debout mais flasque,  ses envies l'entassent, disgracient,  plus rien en lui ne se redresse .Il a eu la panne de l'âme.

Je quitte le lit ,à la terre je me lie et pour le Moyen-Orient je prie . Aux douleurs des civils je m'associe .Partage mes drames de femme face à l'homme inerte, meurtrie.

13/11/2008

A charge de mes mots ...

S5001010.JPGA la charge de mes mots de me condamner ce soir au silence, à la mort lente car je me suis laissée aller à l'amour ...

 A la charge de mes  mots de me traiter de tous les noms , j'en abusais à souhait pour contempler, m' enivrer du monde , m' extasier et m'évader .Je les ai lâché pour danser, tourbillonner,  chuchoter,  murmurer,  me soûler d'allégresse,  de beauté . Aimer.

 A la charge de mes mots de couper la main qui a caressé,  mordre les lèvres qui ont baisé , mutiler le corps qui s'est donné .

A la charge de mes mots de dire combien je regrette de les avoir déposé sur le corps et dans le coeur de celui qui n'en saisissait pas la tonalité. Il ignorait la joie ,  la poésie et l'humilité.

A la charge de mes mots de pardonner mon avidité de liberté et spontanéité ...Ce qui fait de moi une zélée , une dévergondée peut-être  pas facile à dompter,  néanmoins  je vous dis  MOTS je vous hais, je vous hais,   JE VOUS HAIS , quand il s'agit d'aimer.

01/11/2008

Une mandarine !

 

Il a fallu que l'étoile de nuit vienne m'offrir une mandarine, pour que mes mots se déclinent en filaments joyeux. J'ai le goût de son agrume au bout de la langue,  douce et piquante. Comme à la lueur d'une étoile filante, cette lumière orangée était venue traverser ma nuit bleuâtre d'hiver,  mon corps  tanguait,  j'avais fermé les yeux,  elle me frissonnait les bouts,  caressait le tout,  la douceur de l'abandon m'emportait.  Des mots doux s'en détachaient, virevoltaient pour fixer délicieusement le geste,  l'instant auprès de l'amant. Une buée magique nous enveloppait, j'avais soif,  je buvais  son jus de mots, jus de mandarine tandis qu'il se délectait de ma prose,  ma rose.

 manray1934.jpg

 

 

MAN RAY 1934

12/10/2008

Dune de ton ombre ...

  Dora Maar .Assia 2004                                                                                                                                                                                       

                                                                                                                                                                                           

 Je vais me creuser dans les dunes mon amour et quand tu passeras par là,   tu viendras te mouler en moi. 

Pour l'heure je coule, roucoule,  me soûle,  au gré de la houle . Je guette dans chaque ondée ton reflet , dans chaque grain de sable le refrain de ta fable et dans les empreintes  tes pas.

Tu m'as envoyé le soleil mon amour,  mais il ne sait pas s'y prendre comme toi avec mes contours. 

J'ai pris goût à jouer des érosions tu sais !  le vent m'annonçant tes souffles lointains, le blason de sable comme une de tes caresses m'étreint .

Il est dur le désert c'est vrai, mais on va se fondre mon aimé,  tous deux en un  clair-obscur, la lumière aux alentours  mais pas entre toi et moi .

Va continue  cher ton voyage sur terre,  c'est ici que je m'enterre,  dune de ton ombre, soleil par jour sombre. Je t'aime.

                                      Yoshiyuki Iwase.Seins.

01/10/2008

Suivre le soleil ...

37.jpgJ'étais à ma fenêtreje secouai mon mal-être quand le soleil est venu me caresser les yeux .J'ai posé mon torchon ,avancé vers le balcon et me suis mise à danser au rythme de ses rayons ,valser entre le chaud ,le froid et le clément .J'étais toute frissons baignée de sa lumière ,je lui racontais mes rêves et corvées journalières . Avec la  passion joyeuse qui me saisissait  ,j'ai rejeté ma tête en arrière mais  le vent s'est mis à souffler ,le torchon s'est envolé et sur ma figure ,il est venu se poser .Ma mélancolie n'était pas loin.

 Morne , profonde et plaintive  ,elle gémissait telle la mélodie de Weber .C'est l'hiver.

                                                                                                                                                                                                   

"Femme à la fenêtre",1921                                                                                                                                               

Virgilio Guidi (1891-1984)